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Femme GUYOT. 1827-1846.


Pourquoi cette douleur amère ?
Pourquoi des larmes dans nos vœux ?
C’est un enfant de moins sur terre,
C’est un ange de plus aux cieux.




Cécile BERLIÈRE. 1846, à 2 ans et demi.


Destin cruel qui nous enleva cet ange,
Dès son aurore elle faisait notre bonheur ;
De notre amour pour elle le temps se venge,
Prompt comme l’éclair, il vint briser nos cœurs.




Adèle Huré, femme CAILLEUX. 1847, à 30 ans.


Le coup qui m’a frappé me glace encor d’effroi.
Adèle ! en te perdant j’ai perdu plus que toi.




Marie-Augustine MONNIER. 1847, à l’âge de 7 ans.


Dans l’âge heureux de l’innocence,
Maria fut admise au banquet du Sauveur,
Avant sept ans sonnés, du séjour du bonheur
Elle recevait la belle récompense.
Parents, séchez vos pleurs, vous dit du haut des cieux,
Votre ange couronné d’un disque glorieux.




Femme BARBIER. 1804-1847.


Hélas ! pourquoi sitôt, ma bien aimée épouse,
Tes jours furent tranchés par la parque jalouse !
O toi, si chaste objet de mes constants amours,
Toi que mon tendre cœur regrettera toujours,