Que de chagrins amers, que de peines cruelles !
Pourrai-je supporter mes douleurs éternelles !
Ange de dévouement, de bonté et d’amour,
Seul sentier, seul bonheur de ma vie !!
Je t’ai perdue pour jamais sans retour.
Comment vivre sans toi, sans toi, ô ma pauvre Julie !
Du haut des cieux où tes vertus te placent.
Bonne mère tant aimée, veille sur tes enfants.
Veille sur ton époux, chère Julie, de grâce,
Et soutiens-moi sur terre dans mes affreux tourments.
Encor jeune au tombeau tu fais couler nos pleurs
En nous laissant en proie à d’horribles douleurs.
Pleurer toujours, pleurer exilé sur la terre,
Attendant que la mort nous réunisse à toi.
Elle seule pourra finir notre misère,
Adieu, chère Julie ! ma pensée est pour toi.
Toi dont le ciel s’empare,
Jaloux de nos beaux jours,
Hélas ! tout nous sépare !
Mais je t’aime toujours.
Sur deux pierres, près l’une de l’autre :
Il fut bon, simple, aimant, aimé de la jeunesse.