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diatement brisé, et les lois du paganisme entreraient en foule au milieu de nous avec toutes les horreurs de la malveillance ; la terreur, fille de la cruauté, s’y promènerait avec sa torche incendiaire, semant partout la désolation, l’épouvante. En 1831, un orateur distingué s’écrie au milieu d’une discussion chaleureuse : « L’accomplissement du devoir est une obligation de la vie. » Rien n’est plus vrai, car devoir et religion sont synonymes, l’un est le corollaire de l’autre, l’évidence peut en ressortir dans tout ce que nous faisons. Est-ce que ce que l’on fait religieusement, consciencieusement, n’est pas beaucoup mieux que ce que l’on produit avec indifférence ?

Revenons au sujet de ma petite entreprise, parlons un peu de ceux qui s’assignent un rendez-vous dans les cieux ; sont-ils sûrs d’y être admis ? là est la question. Pour y entrer il faut en être digne, cette clef ne se confie pas à tout le monde, au premier venu ; puisque nous invoquons les prières des passants pour les autres, qui en ont peut-être moins besoin que nous-mêmes, c’est que nous reconnaissons déjà quelques difficultés ; c’est un demi-aveu de notre impuissance. Si nous ne sommes pas suffisamment instruits, lisons Bossuet, parcourons Fléchier, consultons les prônes de Massillon ou de Bourdaloue, nous y trouverons à chaque ligne l’in-