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une plaine riche et féconde où les ondulations des blés, semblables aux vagues de l’Océan, roulent silencieuses au caprice du zéphyr.

En ramenant ses regards l’on voit des prés-vergers couverts de fruits, des coteaux où s’entrelace le pampre ; on voit des montagnes aujourd’hui couvertes de verdure, autrefois cratères embrasés par les volcans.

L’on verra près de la croix de Lussant le prernier réservoir des eaux qui alimentent Clermont. Un peu plus loin, après avoir dépassé les rochers de St-Mart, on aperçoit à droite le premier chemin qui conduit aux usines. Le regard explore avec avidité ces constructions, dont quelques-unes disparaissent dans la verdure. C’est ce qui fait dire à M. Rabany-Beauregard :


Dans cet asile solitaire,

Le monde entier disparait à mes yeux ;
Je ne vois plus l’azur des cieux,
Et de peur de troubler le Dieu qu’on y révère,
L’astre même de la lumière

N’y porte qu’en tremblant ses rayons et ses feux.