Page:Prod’homme - Richard Wagner et la France, 1921.djvu/14

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
2
richard wagner et la france

fois, un drame de Richard Wagner fut joué sur une scène parisienne.

Mais nous croyons intéressant de reproduire ici une petite note parue dans la Revue musicale de Paris (dirigée par Fétis), le 25 mai 1833 ; elle est, pour ainsi dire, inédite, n’ayant été signalée ni rappelée nulle part. La symphonie, dont Wagner parle dans son Autobiographische Skizze, avait été exécutée au Gewandhaus, le 10 janvier précédent ; une note l’apprenait en ces termes aux lecteurs de la Revue musicale :

« Leipzick. Les nouveautés les plus importantes qui ont été entendues dans les concerts de souscription sont :… et une symphonie par M. Richard Wagner, dans laquelle on a trouvé un mérite remarquable, quoique l’auteur soit à peine âgé de vingt ans[1]. »

Telle est la première mention qui ait été faite dans une feuille française du nom de Richard Wagner. Il n’y reparut pas, sauf erreur, jusqu’en 1840. Wagner était à Paris depuis le mois de septembre 1839 ; nous trouvons alors son nom sur la partition de la Favorite, qu’il réduisit pour piano, pour l’éditeur Schlesinger, et aussi parmi les collaborateurs de la Revue et la Gazette musicale du même éditeur, de 1840 à 1842. Une dizaine d’articles sont, dans ce journal, signés de lui. De 1842 à 1859, date du second voyage de Wagner à Paris, le nom du kapellmeister dresdois paraît à de longs intervalles dans les journaux français : dans la Gazette musicale du 30 octobre 1842, pour annoncer le succès de Rienzi dans les Débats, où Berlioz,

  1. Revue musicale de Paris, 25 mai 1833, p. 135.