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coalition. Les forteresses de Coni, d’Alexandrie, de Ceva et de Tortone sont occupées par les troupes françaises. — Beaulieu a évacué le Piémont et s’est jeté dans le Milanais. Bonaparte se met à sa poursuite. — Le 18 floréal (7 mai), il passa le Pô sous Plaisance. — Le même jour, le duc de Parme et de Plaisance obtint une suspension d’armes à de dures conditions. Quelques jours après, le duc de Modène en obtient une semblable aux mêmes conditions à-peu-près. — Le 19 (8 mai), défaite des Autrichiens à Fombio. — Le 21 (10 mai), la brillante victoire du pont de Lodi. — Le surlendemain, entrée de Bonaparte à Milan, au milieu des acclamations de tout le peuple paré de couleurs nationales.

Avant de se remettre à la poursuite de Beaulieu, il adresse à l’armée cette proclamation :


Soldats !

Vous vous êtes précipités comme un torrent du haut de l’Apennin ; vous avez culbuté, dispersé tout ce qui s’opposait à votre marche.

Le Piémont, délivré de la tyrannie autrichienne, s’est livré à ses sentiments naturels de paix et d’amitié pour la France.

Milan est à vous, et le pavillon républicain flotte dans toute la Lombardie.

Les ducs de Parme et de Modène ne doivent leur existence politique qu’à votre générosité.

L’armée qui vous menaçait avec orgueil ne