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blent confondus, et où chacun a pourtant sa raison d’existence, son action, sa vie propre.

C’est ce que démontrera d’une manière évidente l’étude des différents articles contenus à l’hommage de 1613.


VI.

Séance du 11 Février 1859.


Présidence de M. A. COMBES.

M. V. CANET rend compte de plusieurs livraisons de l’Art en province, Revue du centre, adressées à la Société.

Il se manifeste dans la province un mouvement qui doit être signalé, parce qu’il semble préparer pour elle une époque de vie réelle et de progrès actif. On comprend enfin que les travaux de l’esprit peuvent éclore en tout lieu ; que les œuvres d’imagination et les études d’art, les recherches historiques et les découvertes de toute sorte, ont leur droit de cité partout où il y a du travail et de la volonté : on voit surtout que Paris, quoiqu’il ait la plus belle part, est impuissant à tout absorber, et que, soit par la pente naturelle des choses, soit parce qu’ils résistent à l’entraînement général, des esprits en grand nombre, tiennent à répandre autour d’eux, dans le milieu où ils vivent, ce qu’ils peuvent recueillir de documents, ce qu’ils peuvent produire par leur propre force.

C’est ainsi que se réalisera cette décentralisation intellectuelle à laquelle tant de nobles intelligences ont aspiré : c’est ainsi qu’elle