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mes les plus diverses, c’est l’état scrofuleux. Il constitue la plupart des maladies chroniques des classes ouvrières. Les manifestations sont diverses : ophtalmies, tumeurs blanches, maladies de la peau, engorgements, affections de la colonne vertébrale, tout cela doit être attribué à un même principe. Tout cela, indépendamment des prédispositions attachées à l’hérédité, a sa source dans une nourriture en général insuffisante, ou trop exclusivement végétale.

La topographie, et la constitution atmosphérique de notre ville, ont aussi une importance, qu’il ne faut pas méconnaître. L’attention semble aujourd’hui spécialement portée de ce côté, et les nombreuses observations faites sur des points divers, avec une attention minutieuse, indiquent suffisamment quel est le rôle que l’on attribue, dans l’hygiène publique, à ces conditions générales à toute une population, ou particulières à ceux qui vivent de certaines industries.

Les études météorologiques sur Castres amènent à établir que les affections catharrales et rhumatismales doivent se présenter souvent. Elles prennent des formes nombreuses, arrivent à plusieurs degrés d’intensité, selon les saisons, et se compliquent par certaines conditions relatives à l’habitation, au climat, au voisinage des montagnes, à de nombreux cours d’eau, à des pluies fréquentes. Si ces causes agissent pour les maladies aiguës, on comprend quel est leur rôle dans les affections chroniques qu’elles préparent, développent, et déterminent par un travail lent, mais trop souvent irrésistible.