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nationales, et tout ce qui les touche a droit à notre attention et à notre sympathie. D’un autre côté, au moment où la province paraît vouloir faire acte de vie intellectuelle, et ne plus consentir à se laisser absorber par la capitale, peut-être y a-t-il devoir, dans des Sociétés comme la nôtre, à signaler les œuvres sérieuses qui se produisent autour d’elle, et à leur rendre un hommage public. M. l’abbé Flottes est de ces esprits justes, impartiaux, fermes dans leurs opinions, mais à l’abri de cette exagération par laquelle des imaginations plus ardentes gâtent les plus belles situations et compromettent les meilleures causes. Il est simple, net, précis ; et lorsqu’on a suivi dans ses cours ou dans ses livres, l’exposition large, mais claire et lumineuse des plus difficiles problèmes de la philosophie, on ne s’étonne pas de lui voir porter les mêmes mérites dans des discussions où se trouve à son aise un esprit droit, nourri des saines traditions de la littérature et de la philosophie, plein des ressources d’une érudition de bon goût, et par dessus tout, ami de la vérité.


M. CALVET, docteur en médecine, adresse à la Société la troisième partie de son travail sur la ville de Castres.

Les observations faites sur l’alimentation des ouvriers, et sur l’influence exercée par la position géographique et les différentes conditions intérieures, amènent à certaines conséquences qui se manifestent dans les caractères des maladies.

Les maladies sont aiguës ou chroniques. Les maladies aiguës sont celles qui, dans le développement, l’accroissement et la gravité des symptômes présentent un degré d’intensité d’après lequel le médecin peut établir qu’elles se termineront, dans une espace de temps relativement court, d’une manière heureuse ou funeste. Les maladies chroniques au contraire, présentent des phénomènes symptômatiques qui apparaissent, se succèdent et se terminent avec lenteur.

Le régime plus spécialement végétal, indépendamment de toute autre cause, prédispose au développement de quelques ma-