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ses séances, toutes les fois qu’ils contiendront quelque indication utile, et les programmes des prix mis par elle au concours. Il tiendrait également à être informé exactement des mutations qui peuvent avoir lieu dans la composition du bureau ou du conseil d’administration de la Société, des décès et des nominations nouvelles, en un mot de toutes les modifications qui surviennent dans son personnel.

MM. de Quatrefages, membre honoraire, et Tarnier, membre correspondant, remercient la Société de l’envoi de son bulletin.

M. Alfred Crouzat remercie la Société du titre de membre correspondant qu’elle lui a conféré.

M. Tailhades jeune fait don à la Société de deux pièces arabes en argent, et d’un manuscrit qui peut servir à l’histoire religieuse du diocèse de Castres, pendant la révolution.


M. V. CANET analyse ce manuscrit qui ne commence qu’à la 71e page, et qui n’a été arraché que par hasard à la destruction.

Un certain nombre de curés n’avaient pas quitté leur paroisse, même dans les jours les plus mauvais de la révolution. Ils n’avaient pas cessé de se tenir en relation entr’eux, et de recevoir des communications ou de demander des règles de conduite à celui qui, quoique, dans l’exil, était toujours leur chef. Le manuscrit remis commence par un mandement de Mgr de Royère. Cette pièce en latin est incomplète, elle est datée d’un couvent d’Espagne. Les autres lettres sont en français : elles sont datées du Portugal. Elles portent toutes l’empreinte d’une profonde tristesse ; mais aucune ne contient rien que puisse condamner la charité la plus scrupuleuse. Quels que soient les conseils que donne Mgr de Royère, ou fermeté inébranlable, ou soumission temporaire, dans ce qui n’atteint pas directement la foi, ou action publique et courageuse, ou retraite prudente, c’est toujours le même esprit, toujours la même préoccupation, toujours la direction vers un même but. Ces lettres sont un monument qu’il im-