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Castres et la couronne, il n’en a pas été donné de texte complet. Il importe cependant, lorsque l’on s’occupe de reconstituer les corps trop peu connus encore, malgré les travaux faits de nos jours, de pouvoir s’appuyer sur des témoignages authentiques.

L’hommage de 1613 fut fait par devant Messire Pierre de Madron, seigneur de St-Jean, trésorier général de France en la généralité de Toulouse, et Pierre de Lacger, juge ordinaire. Les consuls Fréjeville, Lavergne, Raynaud et Albert, étaient assistés de Messire Daniel de Ligonnier, docteur et avocat en la cour et la chambre de l’édit. Voici cette pièce qui donnera plus tard lieu à quelques observations.

Art. 1er . Les habitants de la ville et consulat de Castres ont la faculté de faire paître leur bétail, par tous les herbages et pâturages de la ville et université.

Toute personne ayant maison ou possession dans le consulat, peut y demeurer comme bon lui semblera, seul ou avec sa famille, avec ou sans bétail.

Art. 2. Chacun peut cueillir des glands ou autres fruits sauvages, en emporter sur la tête, mais sans bétail, tant qu’il pourra. Cette liberté est reconnue dans les appartenances du consulat, et dans les bois de Boissezon, d’Augmontel, de Castelnau, de Belfortès.

Chacun peut également cueillir des châtaignes et autres fruits, et mener paître son bétail dans ces bois, à condition qu’il retourne, la nuit, dans sa maison.

Art. 3. Chacun peut user à la volonté des eaux des rivières et fontaines pour naviguer, pêcher ou boire.

Art. 4. Tout habitant peut, sans permission de personne, prendre du bois dans ces mêmes forêts, et l’apporter dans la ville, pour son usage, qu’il soit destiné à être brûlé ou à servir à des constructions.