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sur le principe, et si les applications ne sont pas encore ni aussi radicales, ni aussi étendues que les intérêts des populations l’exigeraient, c’est qu’il y a toujours loin de la reconnaissance d’une vérité, à l’emploi des moyens qui doivent lui donner sa puissance et son efficacité.

La ville de Castres est située à 0° 4′ 45″ de longitude ouest, et à 43° 35′ 44″ de latitude nord. Elle est donc à deux degrés et demi environ au-dessous de la partie moyenne de la zone tempérée. Elle est construite dans une plaine qui offre une pente assez marquée dans la direction du nord au midi. Du côté du nord, et sur la rive droite de la rivière, la plaine se développe dans le sens de la largeur, où elle présente une étendue de 5 à 6 kilomètres : sa longueur ne dépasse pas 2 kilomètres. Elle se termine au pied de la dernière assise des montagnes du Sidobre. La végétation prend à ce point un aspect, tout à fait différent de celui qu’offre la plaine : à une riche variété succède une uniformité que des efforts intelligents feront probablement disparaître dans peu d’années. De vastes plantations ont été entreprises, et si elles sont destinées à ajouter à la fortune du pays, elles ont aussi un rôle à jouer dans sa constitution atmosphérique.

Au midi, la plaine prend un développement considérable ; à l’est, s’élèvent les assises superposées de cette chaîne qui atteint rapidement une hauteur considérable et porte le nom de Montagne-Noire. Au nord et au sud, s’étendent deux vastes rameaux de cette chaîne. À l’ouest de Castres, le plateau de Saint-Jean vient, par une pente assez douce, expirer au pied des premières maisons.

Le sol de Castres est formé d’une couche de terrain d’alluvion dont la profondeur est variable. Au-dessous, s’étend un lit de sable : la charpente est généralement formée par des carbonates de chaux. De distance à distance, se présentent quelques gisements de gypse. Vers le nord, sur les bords de la rivière, on retrouve les traces d’une mine de lignite que la médiocrité des résultats ne permet pas d’exploiter.