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importante. Parmi les noms cités dans ce rapport, la Société littéraire et scientifique de Castres trouve avec plaisir celui de M. Combes, son président, mentionné honorablement pour une étude sur la langue romane.

La Société, archéologique de Béziers a adressé aussi un bulletin contenant deux pièces en vers patois, qui complètent la réimpression utile et intéressante du Théâtre recueilli en 1664, par Jean Martel. Celle publication sera l’objet d’un travail spécial.


M. DE LARAMBERGUE donne lecture d’un rapport sur une notice de M. le docteur Clos, intitulée : Pourret et son histoire des Cistes. Cette notice relative à la vie et aux travaux de Pourret, a pour but de faire connaître la priorité de ce botaniste, dans la découverte et la description de plusieurs plantes inconnues à son époque.

Pourret naquit à Narbonne en 1754. Doué d’une rare aptitude pour l’observation, et d’une activité infatigable, il connut bientôt toutes les plantes du midi de la France. Il passa plusieurs années à Montpellier, puis dégoûté de l’étude de la médecine, il entra à 29 ans dans les ordres sacrés, et se montra successivement à Paris, directeur des magnifiques collections d’histoire naturelle du cardinal de Brienne, à Barcelonne, professeur d’histoire naturelle à l’université, et enfin à Madrid, sous-directeur du jardin botanique.

Les renseignements et les travaux de Pourret contribuèrent à la publication des flores de Gouan, Lapeyrouse, Wildenow. Il fournissait des matériaux à Linné qu’il lui écrivait : Nullas litteras tam avidè exspecto ac tuas. C’est sur l’invitation de Linné qu’il a travaillé à la refonte de certaines familles de plantes du midi de la France, et notamment de celle des Cistes.

Pourvu d’un canonicat à Orense, puis de la charge de chanoine trésorier dans l’église de Santiago de Gallice, Pourret n’en continua pas moins ses études favorites. Il fut enlevé à la science en 1818. Il légua son herbier d’Espagne à l’école de pharmacie de