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nous restera que ces hommes éminents dont l’admirable génie fixe sur la toile les fastes de l’humanité, ou semble avoir arraché à la nature toutes ses ressources pour la peindre et la reproduire.


II.

Séance du 17 Décembre 1858.


Présidence de M. A. COMBES.

MM. de Grimaldi, Sous-préfet de Castres, et Miquel, président du tribunal de première instance, sont présents.

M. A. COMBES ouvre la séance par l’allocution suivante :

Messieurs,

Les bons exemples sont toujours bons à suivre : sans doute, en se guidant sur autrui, on peut pécher par défaut d’originalité, et renoncer ainsi à ce caractère essentiel des arts, des sciences, de la littérature ; mais en s’appliquant ce que certains ont accompli de bien dans une occasion donnée, en imitant de sages habitudes, en s’appropriant les conquêtes faites par un talent éprouvé, sur la raison et le bon sens, on risque peu de s’égarer.

Voilà, Messieurs, quelle pensée me dominait, lorsqu’à notre dernière séance, après le renouvellement, ou pour mieux dire après la confirmation du bureau, M. le Sous-Préfet en proclamant le résultat, voulait bien accompagner mon nom et celui de mes collègues, d’un commentaire flatteur, trop flatteur pour chacun de nous. Cherchant dans mon esprit comment je pourrais répondre, par la parole, à cette marque de confiance de votre part, à ce témoignage de sympathie, je me disais : la chose devient tous les ans plus difficile ; outre l’ennui des répétitions, l’inopportunité d’un nouveau discours, après ceux qui ont été prononcés dans une solennité toute récente, le danger de trop banales généralités, ou de détails finissant par se perdre dans de