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meilleures. Toutes les eaux se chargent en proportions diverses de substances à travers lesquelles elles passent ; et « c’est par un don providentiel, que les eaux de source, de rivière tiennent en dissolution certains sels qui les rendent propres à faciliter l’assimilation des aliments. » Celles de Rabastens sont en général dans d’excellentes conditions.

Les productions territoriales du canton de Rabastens ne diffèrent pas essentiellement de celles du département.

Le chapitre quatrième est consacré à l’examen de l’étal physique et moral des habitants. Le médecin étudie et il rend compte, avec une grande netteté, du résultat de ses observations. La partie consacrée aux mœurs est pleine d’intérêt. Il est bien difficile aujourd’hui de signaler des différences radicales entre les villes et les départements. Non seulement les anciennes désignations sont tombées, mais avec elles, ont disparu les caractères propres à chaque partie du pays. Cependant si les traits généraux sont les mêmes, il y a encore dans la vie intime, dans les usages domestiques, dans la fidélité à certaines traditions qui conservent quelque chose de la naïveté et de la pureté primitives, des signes particuliers auxquels se rattachent certaines localités. Rabastens est de ce nombre. On peut lui souhaiter de garder longtemps ces privilèges qui deviennent de plus en plus rares. Ce sera pour cette ville, non seulement un moyen de se distinguer des autres, mais aussi sans doute, de rester fidèle à un vieil esprit dont il n’est pas possible de ne pas regretter l’affaiblissement.

Le chapitre septième, intitulé : Genre de vie à la ville et à la campagne, est à la fois une étude de mœurs et un ensemble de conseils qui peuvent paraître minutieux, mais dans lesquels il est facile de reconnaître un esprit habitué à peser chaque chose et à lui donner sa valeur. Si la vie se forme de moments ajoutés les uns aux autres, l’hygiène consiste dans des précautions dont chacune n’est rien, prise isolément, et dont l’ensemble entretient et conserve la vie. M. Béringuier fait sur ce point des observations