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sur l’économie animale ; mais il en résulterait usure partielle des divers ustensiles fabriqués avec ce métal.

Telles sont les diverses propriétés de ce nouveau métal qui est appelé à marcher de pair avec les plus précieux : le platine, l’or et l’argent ; son application aux objets d’orfèvrerie et de bijouterie le fera toujours apprécier.

Le procédé indiqué par M. Cumenge fils, semble de nature à rendre plus facile et moins coûteuse la production de l’aluminium. Ce sera un service important rendu à l’industrie. La Société littéraire et scientifique de Castres est heureuse de signaler ce travail d’un compatriote.


M. A. COMBES lit une note sur la reconstruction de l’église cathédrale de Saint-Benoît et de l’église paroissiale de N.-D. de la Plate.

Les églises de Castres avaient été détruites en 1569, pendant les guerres de religion, par un ordre du prince de Condé. Après la rentrée de l’évêque et de son Chapitre en 1629, il fallut songer à relever ces ruines. Des restaurations momentanées furent faites, en attendant qu’il fût possible de subvenir aux dépenses rendues nécessaires par une reconstruction complète. En 1671, les registres capitulaires de Saint-Benoît contiennent une proposition faite par M. de Fossé, grand archidiacre. Cette proposition relative à l’érection d’un monument digne de la religion, est acceptée, et il est convenu que l’église cathédrale sera rebâtie sur ses anciens fondements. On sait que cet édifice remontait à 1278, époque où les religieux Bénédictins, après avoir cédé aux Frères-Prêcheurs leurs premiers bâtiments, s’établirent un peu au-dessous, sur le cours de l’Agoût.

Un premier plan fut proposé par Mercier. Il ne fut pas exécuté, quoique les constructions eussent été mises en adjudication. Le 7 mars 1678, Guilhaume Cailhou, architecte de Carcassonne, en