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gique relative à une montagne qui s’élève à l’est de Sorèze, et sur laquelle se trouve une ouverture appelée le Trou du Calel. Cette caverne, d’une grande étendue, a été l’objet de l’attention de plusieurs observateurs. M. le docteur Clos fait un double voyage, à l’intérieur et à l’extérieur : il signale tous les faits qui peuvent avoir une importance, et donner une idée ou de la formation primitive ou des objets que des transformations successives ou un travail constant des eaux et des terres y ont accumulés. Tout cela est fait avec le plus grand soin et signalé avec une attention scrupuleuse. M. Clos examine, mais sans la résoudre, l’opinion qui attribuerait tous ces désordres à l’existence d’un volcan, dont il serait assez facile de trouver le cratère. Sur ce point, comme sur beaucoup d’autres, si la solution n’est pas donnée, on peut dire que des éléments nombreux et importants réunis et comparés, peuvent permettre de l’entrevoir.

Cet ouvrage écrit avec la simplicité qui est le caractère distinctif du véritable talent, présente le plus vif intérêt. Plusieurs questions historiques y sont traitées et résolues d’une manière nette et précise. Divers points relatifs à l’histoire naturelle et à ses diverses branches, y sont l’objet de développements dans lesquels se révèlent toutes les ressources d’un esprit cultivé et familiarisé avec les études les plus sérieuses. Il serait à désirer que des travaux spéciaux, rendissent à M. Clos, par rapport à ses divers ouvrages, l’hommage dû à tout ce qui est sincère, élevé et consacré à la recherche de résultats utiles. On s’est plaint, pendant longtemps, et avec raison, de l’espèce d’indifférence par laquelle nos petites localités accueillent les travaux des hommes qu’elles ont produits. Il y aurait, au point de vue médical, comme au point de vue plus généralement scientifique, beaucoup à dire sur la vie, si pleine et si laborieuse, du docteur Clos. La Société littéraire et scientifique de Castres sera heureuse de ne pas laisser échapper cette occasion de rendre à un savant modeste l’hommage dû à des efforts constants ; elle s’acquittera d’autant plus volontiers, de ce devoir, qu’elle ne peut oublier que les traditions laissées par M. le docteur Clos ne se perdent pas, et