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serait fournie par le Parlement. Le Parlement s’opposa à ce changement autant qu’il le pouvait, c’est-à-dire par des remontrances. Mais le parti était pris et des lettres de jussion le contraignirent d’obéir.

Rien ne constate l’attitude de la chambre dans cette querelle où elle était si directement intéressée. Cependant des bruits vagues se répandirent : on parlait de translation, on accusait le peu de dévouement des membres pour la personne du roi. Castres s’émut : il envoya à Paris son premier consul chargé des pouvoirs les plus amples. Il eut une audience royale, trouva auprès du roi de nombreux et actifs protecteurs, et rentra bientôt avec l’assurance que la chambre resterait à Castres.

Ce fut pour la chambre et pour le pays un grand événement. Les négociations furent longues. Les archives de la ville durent en garder les traces, ainsi que le constatent des copies échappées aux destructeurs révolutionnaires qui, en brûlant publiquement les papiers de la commune, crurent sans doute brûler des titres féodaux. L’ignorance et la passion vont assez souvent d’accord.

Sept pièces doivent particulièrement être citées : elles n’ont pas été publiées.

1° 29 mai 1615, une délibération du conseil de la maison consulaire.

2° 13 avril 1615, une lettre du roi aux habitants de Castres.

3° 15 avril 1615, une lettre du duc de Ventadour.

4° 1615, une lettre de Henri de Rohan.

5° 16 avril 1615, une lettre de Henri de Latour, duc de Bouillon.

6° 14 avril 1615, une lettre de Jean de Sully.

7° Sans date, une lettre des députés généraux des églises réformées de France.