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du faux, laisser les vaines gloires s’éteindre dans leur prestige détruit, maintenir les gloires véritables, relever celles qui ont été méconnues, donner leur place aux œuvres et aux monuments, parce qu’ils sont des manifestations des volontés, des vertus ou des vices, de la médiocrité, ou du génie, voilà un moyen sûr d’acquérir de la sagesse pour soi, voilà le moyen de la communiquer aux autres. Ce rôle, bien des institutions, bien des hommes, bien des publications l’accomplissent modestement dans toutes les parties de la France. L’Art en province le poursuit dans plusieurs départements du centre, et voilà pourquoi il est permis de le saluer et de le signaler comme une de ces œuvres que l’on voudrait voir se multiplier dans la province et auxquelles on souhaite la vie et le succès.


M. CALVET, docteur en médecine, adresse à la Société le tableau des observations atmosphériques qu’il a faites depuis le 20 janvier. Il se propose de les continuer régulièrement.

Ces observations ne se bornent pas à l’indication du baromètre, du thermomètre, de l’hygromètre, de la direction des vents, et de l’état du ciel. M. Calvet a voulu porter son attention sur certains phénomènes dont l’existence paraît à plusieurs savants ne pas pouvoir être contestée, tandis que d’autres la considèrent comme fort problématique. Ces phénomènes, il n’est pas permis d’en douter, existent : mais sont-ils dûs à une cause connue, ou bien révèlent-ils la présence dans l’atmosphère, d’un principe jusqu’à ce jour ignoré ? Là est la question. Elle est assez importante pour que, de tout côté, les renseignements arrivent, et que les observations faites sur des points différents, permettent d’établir une moyenne, qui puisse servir de terme de comparaison, pour arriver à la constatation positive de l’influence de cette cause, et à la découverte de la manière dont elle se produit.

M. Schœnbein, conservateur du muséum de Bâle, a le premier, attiré en 1839, l’attention des savants sur l’existence d’un corps qui jusqu’à ce moment, avait passé inaperçu. Il fut conduit à ce