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lui ont pas manqué. Nommé tour à tour, après, l’envoi de ses écrits, membre correspondant de la société archéologique et de l’académie des sciences de Toulouse, de la société de statistique de Marseille, de la société philomatique de Perpignan, des sociétés des sciences du Bas-Rhin, de Bordeaux, d’Agen, de Marseille et de l’Athénée du Beauvoisis ; honoré d’une médaille d’or par S. M. l’Empereur pour un chant sur le baptême du Prince Impérial ; lauréat cette année de la société archéologique de Béziers, après un premier essai dans l’art des vers patois, essai inspiré par nos travaux de linguistique, Magloire Nayral était parvenu à une bonne réputation littéraire. Cette réputation, il la devait autant à son érudition classique, profonde, étendue, qu’à son obligeance à concourir, par tous les moyens en son pouvoir, aux œuvres des associations du genre de la nôtre. Jamais un appel fait à cette obligeance, soit au nom de ses parents ou amis pour leurs fêtes de famille, soit dans ces solennités publiques que vivifient un peu, quoi qu’on en dise, les couplets ou les alexandrins, ne le trouva en défaut. Sa facilité, fruit de quarante ans d’exercice, se prêtait à tout.

Ainsi, il participait aux nombreux conseils administratifs qui le comptaient au nombre de leurs membres. Il y assistait avec une exactitude remarquable ; il se chargeait volontiers de travaux que d’autres auraient dédaignés ou traités avec négligence. Secrétaire du comité supérieur d’instruction primaire en 1839, secrétaire souvent du conseil municipal pendant vingt-cinq ans, secrétaire du comice agricole de Castres depuis 1851, membre du conseil d’arrondissement, du bureau d’administration du collége, de la commission de statistique cantonale, etc., son esprit clair et méthodique, sa rédaction simple et fidèle, rendaient sa coopération précieuse ; en même temps ces qualités jointes à un caractère éminemment conciliateur, à une nature essentiellement inoffensive, ont pendant vingt-huit ans, marqué honorablement l’exercice de ses fonctions de juge de paix.