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mine dans le premier système une série de sections, dont les plans passent tous par l’intersection des deux plans donnés.

Si un système de surfaces du 2e degré rencontre une surface donnée selon deux sections planes, toute surface semblable qui passe par une de ces sections, coupe toutes les surfaces du premier système, selon une série de courbes, dont les plans sont parallèles à l’autre section plane.


M. A. COMBES lit une étude sur les prénoms dans la ville de Castres.

Le prénom a une importance réelle, et une signification véritable, comme manifestation de l’esprit dominant ou des tendances d’une époque. Il ne se transmet pas nécessairement : il subit donc certaines modifications qu’il est intéressant d’étudier, parce qu’elles doivent refléter les moindres mouvements de la société, et en devenir, pour ainsi dire, l’image dans chaque famille.

Voilà pourquoi une étude locale sur les prénoms peut être d’un grand secours, pour pénétrer dans cette vie intime, que des faits ne traduisent pas toujours intérieurement, et qu’il faut saisir et comprendre dans les indications les plus légères et, en apparence, les plus décisives.

Le prénom n’existe pas chez les peuples primitifs. Les Romains ont trois et quelquefois quatre qualifications individuelles. Elles désignaient la race, la famille, l’individu, et dans quelque cas, s’ajoutaient comme constatation d’un grand service rendu. Avec le christianisme, le prénom a un autre caractère. Il est donné au moment du baptême, comme consécration religieuse : il indique le patronage spécial sous lequel on veut placer la frêle créature qui entre dans la vie. Le prénom n’a pas une origine unique. Il est hébreu, grec, latin, germanique, étrusque,