Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/263

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 263 —

élèves les notions les plus simples, les plus nettes et les plus utiles, pour leurs progrès dans l’étude de la langue ou des lettres.


M. A. CUMENGE entretient la Société de la session du Congrès des Sociétés savantes, à laquelle il a assisté comme délégué.

Cette session a été brillante, par le nombre de membres qui la composaient, et par les sujets traités. Les Sociétés comprennent de plus en plus combien il leur importe de ne pas rester isolées. Elles risqueraient de se heurter aux difficultés locales, de s’arrêter devant des oppositions passionnées ou de s’endormir dans l’indifférence. Une réunion annuelle, en leur fournissant l’occasion de voir par leurs délégués ce qui se fait ailleurs, d’étudier la direction des esprits, la marche des travaux, les résultats obtenus, les progrès réalisés, jette en elles un désir immense de mouvement, activé par cette émulation qui ne reste jamais stérile.

Plus les Sociétés voient se multiplier devant elles les moyens de donner de l’élan et de l’utilité à leurs travaux, plus elles doivent aussi comprendre que leurs devoirs s’étendent et se multiplient. La sollicitude éclairée du gouvernement a déjà rattaché les Sociétés entre elles ; elle les a dirigées vers un centre commun où doivent aboutir tous les travaux, et d’où rayonnera une action bienfaisante. Ce sont des motifs d’espérance : bien plus, ce sont des garanties de succès. Au lieu de rester isolés, les efforts se réuniront ; au lieu de se perdre dans des tentatives souvent inutiles, presque toujours décourageantes, ils se trouveront soutenus, fortifiés, et ne risqueront plus de s’épuiser à la suite de recherches impossibles, ou de s’affaiblir dans l’indifférence.

Si les Sociétés comprennent les avantages de la position qui leur est faite, elles peuvent aspirer, chacune