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lons, sous peine de cinq livres pour la première fois, du double pour la seconde, et de la confiscation des faux-poids qui seront cloués sur la place publique.

Le vingtième, interdit d’acheter une denrée quelconque, comme pain, vin, huile et fruits, à moins qu’elle ne soit restée deux heures à la place publique. Ceux qui en auront acheté pour revendre, seront tenus d’en donner au même prix, toute la journée, sous peine de dix livres d’amende.

Le vingt-unième, punit de trois livres d’amende, tout préjudice porté aux arbres des forêts communales et des ormeaux plantés pour l’embellissement de Brassac.

Le vingt-deuxième et dernier article, défend de rien jeter dans les rues de Brassac, d’y laisser séjourner du fumier, et oblige, sous peine de 5 livres d’amende, chaque habitant à faire paver le devant de sa porte, afin que l’eau ne puisse y séjourner.

Plusieurs articles de ce règlement pourraient être l’objet d’utiles observations. À part ce qui regarde strictement la police, et qui se retrouve à toutes les époques, il y a quelques mesures qui touchent à des questions d’une grande importance pour l’économie sociale. Quelques-unes de ces questions ont été de nos jours l’objet d’une attention spéciale, d’études sérieuses et de polémiques fort vives. Tout ce qui tient aux premiers besoins de l’existence, attire à bon droit la sollicitude de ceux qui commandent. Cette sollicitude allait fort loin autrefois, ainsi que le prouve le règlement de 1623, qui n’est qu’une constitution écrite, après avoir été longtemps observée comme usage.

Ces documents ne paraissent pas, au premier abord, avoir une grande valeur en eux-mêmes : mais ils peuvent être d’une utilité réelle pour l’histoire. Les principes qui présidaient à la vie de ces petites républiques qui se