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heureux, en dehors de la lumière véritable, pour arriver à de grandes et magnifiques créations, qui réunissent tous les caractères essentiels propres à constituer une littérature, ce sont de glorieuses exceptions ; mais qu’il appartient au christianisme seul, de placer tous les peuples qu’il inonde de ses bienfaits, dans des conditions telles, que leur vie intellectuelle se manifeste nécessairement par un ensemble d’œuvres, digne à tous les égards, de recevoir et de conserver le nom de littérature.


M. R. DUCROS rend compte de deux bulletins de la Société d’agriculture, sciences et arts de la Lozère.

Les bulletins de cette Société se succèdent d’une manière régulière ; ils témoignent d’un travail sérieux et soutenu. La partie agricole est toujours l’objet d’une attention spéciale, et occupe une place assez considérable.

M. T. Roussel poursuit avec une ardeur qui ne se dément pas, et un talent d’investigation patiente, et d’induction aussi pénétrante que sûre, la reconstitution de la grande figure d’Urbain V. Un homme supérieur peut être étudié sous plusieurs aspects. Il est rare que sa grandeur ne se manifeste pas de plusieurs manières, et ne révèle pas d’éminentes qualités qui se présentent peu à peu à l’esprit. Il est rare aussi, quelle que soit l’unité de sa vie, qu’on n’ait pas de divisions à faire, et de phases à signaler. En procédant ainsi, on est sûr de ne rien négliger, et de faire ressortir la vie d’un homme dans toute sa splendeur, et avec toute sa puissance. Urbain V est un grand pape. Il est donc juste que ses actes pontificaux soient étudiés sous tous les points de vue qui peuvent les mettre en relief. Les recherches de M. T. Roussel auront pour effet de n’avoir rien laissé dans l’ombre ; car tout est étudié, discuté, résolu avec ce soin pieux que donne une profonde conviction, et qu’entretient une admiration vivement sentie.