Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 21 —

Brettes, du Gazel, de la Tour-Caudière, de Malpas, de la Coutélarié, des Pradals, des Pesquiés.

La quatrième enceinte de Castres a été formée au moment où les troubles religieux obligèrent à construire des fortifications plus régulières et plus complètes. Ces murs furent démolis en 1629, par l’ordre de Richelieu, qui voulut indiquer lui-même, sur les lieux, ce qui ne devait pas rester debout. Nous avons de cette époque un plan dressé par Bertrand, architecte. On peut suivre le développement de la ville, en traçant à Villegoudou, une ligne qui, partant du moulin, aboutirait à la porte Narbonnaise, à celle de Fuziés, suivrait un bastion qui existe encore aujourd’hui, et s’arrêterait à la rivière, vis-à-vis le débouché du ruisseau du Gazel, à une porte surmontée d’une Tour dite de Mire-Dames, mot formé de la corruption de Mineures Dames. C’est ainsi que l’on appelait les religieuses de Ste-Claire, dont le couvent était dans le voisinage. La ligne reprenant au-delà de l’Agoût vers le couchant, se dirigerait vers le bastion d’Ardenne, et se prolongerait en ligne droite, jusqu’à l’abbaye de St.-Benoît, en traversant la porte de Notre-Dame del trauc, et s’arrêtant sur l’angle occidental du clocher qui existe encore aujourd’hui.

De 1629 à 1789, l’enceinte de la ville ne s’étend pas. Elle reste entourée de fosses. Les faubourgs se créent et se développent. Les évêques donnent l’exemple du déplacement ; ils abandonnent leur demeure primitive qui reste la propriété personnelle de l’un d’eux, et se transportent dans le palais qui sert aujourd’hui de sous-préfecture et de mairie.

La ville de Castres possédait, d’après ses inventaires terminés en 1616, la maison du Consulat, un pâtus clos de murs au Castel-Moutou, les bâtiments et la cour du collége, quatre fours publics, le temple protestant, la maison du bourreau, la place avec son corps-de-garde, une chambre bâtie sur le Pont-Neuf, deux lavoirs, un pâtus à la rue d’Empare, ainsi nommée parce que c’est