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redoutable épreuve du jugement public. Et en même temps que des noms nouveaux cherchent à conquérir leur place, des noms consacrés par le succès, entourés d’une estime sympathique ou de cette auréole brillante qu’on appelle la gloire, vont y chercher des triomphes, et y faire naître une puissante et féconde émulation.

À ce titre, les expositions de province ont rendu à l’industrie, à l’agriculture, aux beaux-arts, des services importants. Celle qui, en ce moment, attire à Toulouse un concours si considérable, est digne, à tous les égards, d’une attention sérieuse. Elle ne sera pas sans effet ; et cet effet ne se bornera pas à un cercle restreint ; il s’étendra, il rayonnera au loin ; s’il n’est pas possible de prévoir tout ce qu’elle apportera avec elle, on peut assurer, du moins, que son action s’est exercée, jusqu’à ce moment, de manière à donner satisfaction, non seulement aux espérances légitimes, mais encore aux exigences des plus difficiles.


M. VALETTE entretient la Société des œuvres d’art envoyées à l’exposition de Toulouse.

Rien n’a été négligé pour donner à cette fête artistique et industrielle, l’éclat que réclame son importance ; et si les salles n’ont pu suffire au nombre vraiment imprévu d’objets envoyés, il faut reconnaître qu’ils ont été classés avec une méthode qui éloigne bien des difficultés, et supplée, par des ressources nouvelles, aux imperfections du local.

M. Valette signale comme l’œuvre capitale de l’exposition, un dessin de M. Bida. Il est composé sur ce texte : « Tous les vendredis, à l’heure où commence le sabbat, les Juifs de Jérusalem et les pélerins de leur religion, se réunissent pour prier et pleurer, au pied d’un grand mur qui supportait autrefois le temple de Salomon. »