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seignements qui lui ont été transmis, ou qu’il a trouvés dans des publications contemporaines. D’ailleurs, les œuvres publiées se trouvent mêlées aux manuscrits : il en résulte une confusion fâcheuse. Cependant son opuscule est un service véritable, rendu à la littérature locale. Il pourrait utilement servir ; mais le cadre serait plus vaste, car la publication projetée devrait porter pour titre : Bibliothèque du Tarn ; et les renseignements seraient plus sûrs, car pour des œuvres de ce genre, une association a sur un simple particulier, quelque valeur qu’il ait, par son mérite ou ses œuvres, une supériorité qui est hors de doute.

Une association ne s’enferme pas dans une idée exclusive ; les opinions se complètent par des informations diverses ; elles se redressent par une discussion sérieuse ; et les erreurs qui échapperaient facilement à un individu, sont inévitablement rectifiées ou réparées par un corps.

La Société adhère au vœu exprimé par M. V. Canet. Elle accepte sa proposition, et décide qu’elle se mettra en mesure de l’exécuter, en faisant appel à tous ceux qui pourront l’aider, pour élever ce monument à la gloire du pays, et offrir ce secours aux hommes dont les travaux ont pour but de faire connaître et aimer une contrée aussi riche qu’une autre, mais jusqu’à présent trop peu étudiée et trop peu méconnue.

Il ne fallait rien moins que toutes ces considérations pour déterminer M. V. Canet à faire sa proposition. Il ne doute ni de la sympathie qu’elle rencontrera au-dehors, ni des avantages qui doivent résulter de son exécution, ni des moyens dont dispose la Société, pour faire une riche collection et une publication à la fois complète, et d’une autorité incontestable.


Les expositions sont les fêtes de l’agriculture, de l’industrie et des arts. Elles donnent satisfaction à cette tendance naturelle de notre esprit et de notre cœur, qui demandent des spectacles, et qui ont besoin de se retremper