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tuel de la contrée que nous habitons ; et afin de ne rien faire d’exclusif, afin de rapprocher ce qu’une division administrative a réuni depuis près de 70 ans, au lieu de se borner au point où réside la Société, son attention s’étendrait à tout le département, et embrasserait sans exception :

1° Tous les ouvrages relatifs au département du Tarn,

2° Tous ceux qui ont été publiés par des hommes nés sur son territoire, ou qui l’ont accepté pour patrie,

3° Tous ceux qui ont été imprimés dans une ville de son ressort.

Si cette bibliothèque était complète, elle serait, sans contredit, importante par le nombre, et précieuse par la valeur des ouvrages. Sans doute, il faudra du temps pour arriver à ce résultat ; il faudra des efforts, une patience à toute épreuve, une volonté qui ne se rebute pas. Mais ce qu’un homme ne peut pas espérer de ses propres forces, une société a le droit de le trouver possible ; elle a surtout le pouvoir de le poursuivre avec résolution, et l’espérance, pour ne pas dire la certitude, de l’exécuter dans toute son étendue.

Voilà pourquoi M. V. Canet fait sa proposition avec confiance. Il lui semble que si ce projet est réalisé, les études de toute sorte y gagneront. La Société ne voudra pas être égoïste. Ce qu’elle aura recueilli, elle sera heureuse de ne pas le laisser inutilement enfermé dans ses rayons. Les recherches sur le pays sont difficiles aujourd’hui, pour ne pas dire impossibles, parce qu’il n’y a pas de centre où l’on puisse aller chercher, avec l’espérance de trouver. Elles deviendront faciles, lorsqu’on sera sûr de rencontrer, dans un même endroit, tout ce qui regarde la contrée que l’on veut étudier, ou dont on essaie de recueillir et de coordonner le passé.