Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 2, 1858.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 194 —

Une source minérale découverte dans la Marne, près du village de Fermaise, est l’objet d’une étude longue et détaillée qui se termine par ces mots dont on a fait bien souvent une autre application : les eaux guérissent quelquefois, soulagent souvent, consolent toujours.

M. J. Rémy, membre correspondant, raconte une ascension scientifique tentée par M. Brenchley et lui, sur le Péchincha, pic volcanique qui s’élève près de Quito. Ce récit présente tout l’intérêt d’un drame, à cause surtout de la tentative que fit M. Brenchley de pénétrer jusqu’au fond du cratère. Il ne put remonter qu’après des efforts inouis ; et il faillit être victime de son dévouement à la science.

Une notice sur le chevalier Delatouche, mort en 1781, termine ce recueil. C’était un talent remarquable qui n’a pas été apprécié, parce qu’il n’était pas de son époque. Loin de rechercher la gloire, il la fuyait. C’est un fait assez rare, pour qu’il soit permis de le remarquer. L’heure de la justice est venue pour lui : la Champagne se montre fière de ses œuvres, et heureuse de les signaler à l’attention de tous ceux qui aiment les compositions consciencieuses et les aspirations élevées.


M. V. CANET expose un double projet dont il croit qu’il appartient à la Société de prendre l’initiative et de poursuivre l’exécution.

S’il est toujours utile de connaître le passé du pays que l’on habite, rien ne doit être négligé pour assurer ce résultat, et l’étendre autant que possible. L’histoire générale de notre patrie doit nous intéresser. Elle est la vie réelle du corps auquel nous appartenons ; et, à ce titre, elle commande notre attention, parce qu’elle nous donne en échange, des satisfactions nombreuses et des enseignements divers. Mais dans cette patrie dont nous aimons les gloires, et dont nous pleurons les abaissements, dont