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Grâce à ce procédé dont se sont servis avec bonheur des botanistes distingués, et particulièrement M. Adolphe Brongniart, il a été possible d’arriver à une classification exacte et nettement déterminée de tous les fossiles végétaux que les travaux de la terre mettent tous les jours à découvert, et livrent aux méditations de la science.


M. V. CONTIÉ fait un rapport sur un poulet monstrueux provenant du domaine de Rascas, et adressé à la Société par. M. Jauge.

La conformation extérieure permet de ranger immédiatement le poulet parmi les monstres composés doubles parasitaires. Il est composé de deux sujets très-inégaux, dont le plus petit est un parasite, implanté ou greffé sur la face antérieure et sternale du sujet principal. La dissection a fourni les résultats suivants : L’appareil digestif s’est montré partout, quant à son organisation, simple et normal. L’estomac avait un volume relativement considérable. Les annexes du tube digestif étaient dans des conditions régulières.

Une seule hémitérie de connexion se faisait remarquer dans l’appareil respiratoire : c’était l’ouverture de la glotte à mi-cou, et bien au-dessous de la racine de la langue.

Dans l’appareil respiratoire, il était facile de voir l’aorte se bifurquer, dès son point de départ du cœur, en deux branches, dont l’une parfaitement régulière, se rendait au sujet principal, et l’autre allait se ramifier dans la partie du monstre fournie par le parasite. Une veine assez distincte allait aboutir à la veine cave inférieure du sujet principal ; elle était destinées sans doute, à y déverser le sang veineux des membres du parasite. L’abdomen était séparé du thorax par un diaphragme complet. Ainsi, à part quelques anomalies, l’unité et une certaine régularité régnaient dans les organes de la vie végétative.