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Il est déposé un exemplaire des publications de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts, de la Marne. L’examen en est confié à M. R. Ducros.

M. PARAYRE remet deux pièces de monnaie et plusieurs fossiles sur lesquels il fera un rapport. Ces fossiles ont été trouvés au hameau de Molinier.


M. V. CANET, après avoir rendu hommage aux efforts de ses collègues, et au concours des personnes étrangères qui veulent bien contribuer à la réalisation d’une pensée émise presque immédiatement après la formation de la Société, indique la portée, le but et les moyens d’exécution du projet de collection.

Il constate avec plaisir que l’appel fait plusieurs fois à la Société, dans des occasions différentes, est entendu, et que la collection commencée le lendemain de son existence, acquiert tous les jours quelques nouveaux objets. Il espère que ce mouvement ne s’arrêtera pas, et, qu’après les membres, les personnes qui sont heureuses de rien laisser perdre de ce que le passé a produit, viendront en aide à la Société. Les études de toute sorte auxquelles elle se livre ont besoin de témoignages qui leur servent d’appui, et deviennent une espèce de démonstration permanente.

Il ne s’agit pas de recueillir et de collectionner dans un esprit étroit de vaine curiosité. Un pareil motif qui peut être le mobile de quelques particuliers, ne convient pas à un corps qui veut se livrer à des études sérieuses et à des recherches suivies. Ce que le passé nous a laissé, et que l’indifférence n’a pas encore détruit, a une plus haute portée et une plus importante signification. La pensée de l’homme, les tendances d’une société, le caractère d’une époque, se manifestent et revivent souvent dans des objets devant lesquels on passe avec dédain.