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Rien de tout cela ne peut rester inutile. Les exemples à citer seraient nombreux : s’il ne faut pas en grossir l’importance, il ne faut pas non plus en méconnaître la signification. La vérité, pour être puissante, n’a pas besoin d’être exagérée. Le moindre trait étranger la dénature. Il faut l’accepter, il faut la maintenir telle qu’elle est. À ces conditions on n’a rien à craindre, ni surtout rien à renier.

M. Combes termine ainsi son allocution :

« La Société se réunit aujourd’hui dans un local spécialement affecté à ses séances et à ses collections. Dès aujourd’hui, elle peut se dire chez elle. La bibliothèque qui nous entoure est confiée à sa surveillance. Les livres en seront augmentés au moyen de demandes qu’elle va adresser aux divers ministères désireux de distribuer, d’une manière utile, les ouvrages imprimés sous leur direction. Ils sont considérables et précieux. Notre part se grossira, sans doute, à mesure que nous ferons naître dans notre ville l’esprit de conservation qui lui a manqué jusqu’à présent et qui, plusieurs fois, a compromis le sort de ses établissements littéraires. Nous donnerons l’exemple du prix que nous attachons à ces ressources de l’intelligence, et par là, nous aurons un nouveau titre à la reconnaissance de nos concitoyens. »


M. V. CANET lit un mémoire sur une question de littérature générale.

Il se propose d’examiner si, avant le christianisme et depuis, en dehors de son action, tous les peuples ont pu avoir une littérature ; et, comme terme corrélatif, si depuis le christianisme, et sous son action directe ou indirecte, il a pu y avoir un seul peuple, sans cette grande et imposante manifestation de vie intellectuelle diverse et perfectionnée.