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Les recherches qu’elle renferme sont d’un très-grand intérêt, et permettent de suivre les tentatives renouvelées tous les jours pour arriver à des résultats complets.

Ainsi, le caractère général des travaux de M. Chevallier, manifeste une préoccupation honorable pour son caractère, et qui deviendra féconde, sans aucun doute, — si ce n’est pas déjà un fait accompli, — pour les intérêts de la société au milieu de laquelle elle se produit.

M. Parayre demande pour M. Chevallier le titre de membre correspondant.

Il sera statué sur cette proposition dans la séance suivante.


M. V. CANET entretient la Société d’une pierre tumulaire qui vient d’être trouvée dans l’église de Vielmur, et qui lui a été transmise par les soins de M. Bernadou, maire de Castres.

Cette église avait servi primitivement au couvent de religieuses bénédictines fondé en 1028, par les seigneurs de Lautrec, sous le nom de Notre-Dame de la Sanhe. Ce dernier nom vient des marais qui entouraient, à cette époque, l’église et le monastère. L’abbaye a toujours été dépendante de la vicomté de Lautrec, et ses premières dignitaires appartiennent toutes à cette maison. Plusieurs seigneurs de Lautrec avaient désigné l’église comme lieu de leur sépulture, et de nombreuses inscriptions tumulaires témoignaient autrefois que ce désir avait été rempli.

Vers le commencement du XIIe siècle, une grande partie des murs du cloître qui environnait l’église s’écroula, et l’église elle-même faillit être entraînée dans leur ruine. Ce fait est constaté dans une lettre du 30 décembre 1249, d’Izarn de la maison de Lautrec, évêque de Toulouse. Il exhorte tous les fidèles de son diocèse, à contribuer, par leurs aumônes, à la réédification de cette église.