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M. PARAYRE rend compte de diverses publications adressées à la Société par M. A. Chevallier, chimiste, membre de l’académie impériale de médecine.

Onze brochures embrassant une période de dix années, ont été d’une manière spéciale, l’objet de l’attention de M. Parayre. Ces brochures se rapportent, pour la plupart, aux falsifications des substances alimentaires, ou aux dangers qui résultent pour l’homme, de son contact avec certains corps qui ont des propriétés toxiques.

On sait jusqu’où va de nos jours la falsification. Il semble que toutes les ressources de la chimie et de ses nombreuses découvertes au XIXe siècle, n’aient eu pour résultat que de fournir des moyens nouveaux de tromperie. Ces falsifications, si elles ne sont pas toujours dangereuses pour la santé publique, portent inévitablement avec elles des inconvénients graves. Il y a donc utilité à les signaler, afin que chacun puisse se mettre en garde contre ces abus de confiance, et les combattre autant qu’il dépend de lui.

Les poursuites de la justice qui montre tant de sollicitude sous ce rapport, sont efficaces comme répression. Il importe de les aider, en découvrant les procédés sous lesquels s’abritent des fraudes peu loyales, quand elles ne sont pas coupables. C’est ce que fait depuis longtemps M. Chevallier, et c’est là ce qui donne à ses publications un intérêt réel, en même temps qu’une grande et utile portée.

Les falsifications que l’on fait subir au lait, au vin, au café, au chocolat, sont étudiées avec un soin minutieux, décrites avec la plus grande exactitude, et dénoncées avec une énergie dont on sait gré à M. Chevallier. Il démontre par des expériences concluantes, tout ce que le corps de l’homme doit perdre par l’emploi de substances dénaturées, ou mêlées à des substances étrangères, qui en vicient les principes ou en affaiblissent les vertus. Il in-