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La Société accueille cette proposition, et autorise le bureau à en poursuivre l’exécution.


M. V. CANET appelle l’attention de la Société sur un manuscrit en deux volumes qui se trouve à la bibliothèque de Castres.

Ce manuscrit, sur parchemin vélin, de grande dimension, contient plusieurs livres de l’ancien testament, traduits par St-Jérôme, et précédés, presque tous, de ses prologues. Ces deux volumes sont évidemment de la même main. Quoique l’ordre des livres ne soit pas en tout conforme à celui de la traduction de St-Jérôme, il est probable pourtant que ces deux volumes faisaient partie d’une transcription complète de la Bible. L’écriture est gothique, haute, très-nette, avec des abréviations nombreuses, et des réunions de lettres multipliées. Il est possible de relever un certain nombre d’erreurs de copie, dont plusieurs sont signalées à l’encre rouge sur les marges.

Tous les livres commencent par de grandes lettres encadrées et enrichies d’enluminures. Ces ornements, pour la plupart d’une fraîcheur parfaite et de bon goût, ne sont ni de la même main, ni de la même époque. En plusieurs endroits on remarque des retouches nombreuses. Cependant le caractère de la lettre reste partout le même. Les ornements se composent de fleurs ou d’arabesques, sur des fonds différents, mais dans lesquels l’or domine. Au second volume, les lettres initiales des livres et des chapitres, sont entourées d’ornements à la plume, en encre rouge ou bleue, qui se terminent presque toujours par des figures grotesques. La forme, l’attitude, l’expression varient, mais le type de ces figures est presque toujours le même.

M. V. Canet croit ce monument digne d’une attention sérieuse et d’une étude détaillée. La détermination exacte