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tiles, et rarement accessibles à la plus grande partie des élèves. M. Tarnier a introduit à la place, sous le nom modeste d’applications, un cours de géométrie pratique, qui est presque un traité complet sur la matière. De nombreuses figures intercalées dans le texte, représentent d’une manière exacte, les instruments dont les élèves ont à se servir. Leur usage est expliqué avec une netteté qui ne laisse rien à désirer, tant sous le rapport de la théorie, que pour les petits détails, dont l’observation scrupuleuse assure l’exactitude des résultats.

Ainsi, indépendamment du mérite qui distingue les ouvrages de M. Tarnier, ou doit reconnaître et louer en eux un caractère d’utilité pratique, qui les rend précieux pour l’enseignement. L’étude des éléments est plus importante qu’on ne le croit généralement, pour le progrès de ceux qui s’adonnent aux sciences mathématiques. Si l’on s’est habitué de bonne heure à une méthode rigoureuse, si l’on a plié son esprit aux procédés des grands maîtres, on marche plus sûrement et l’on va plus loin, dans la voie qui mène à la connaissance des résultats acquis, et aux découvertes spéculatives ou aux applications pratiques. M. Tarnier a déjà, sous ce rapport, rendu des services ; il semble appelé à en rendre de plus grands encore.

Sur le rapport de M. Tillol, et la proposition du bureau, la Société décerne à l’unanimité, à M. Tarnier, le titre de membre correspondant.


M. Grasset, capitaine du génie, lit un rapport sur un mémoire déposé par M. Tillol dans la séance précédente.

M. Tillol s’est proposé d’appliquer la méthode de Descartes à l’étude des propriétés segmentaires dont la théorie joue un rôle si important dans la géométrie moderne. Partant de ce fait, que les propriétés des courbes ou des surfaces ne sont que l’expression graphique de fonctions symétriques, il cherche à interpré-