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l’hagiographie, la lecture ou la publication des archives et inscriptions, l’étude de l’influence que peuvent exercer les Sociétés savantes pour la production et l’élaboration d’œuvres sérieuses, forment le sujet de trente-neuf questions assez larges pour donner lieu à des développements importants, assez précises pour amener des solutions dont la science pourra faire son profit.

La Société, convaincue des avantages qui peuvent résulter des Congrès des Sociétés savantes, décide qu’elle désignera deux membres pour prendre part aux travaux de la session qui doit s’ouvrir à Paris le 13 avril 1857.

MM. Maurice de Barrau et Armand Guibal sont nommés à l’unanimité.


M. l’abbé Boyer rend compte d’une publication faite par M. l’abbé Corblet, sous le titre de : Revue de l’art chrétien.

On a compris, de nos jours, la véritable grandeur des monuments chrétiens. On s’est attaché à les étudier, afin de pénétrer leur caractère et de se rendre compte des principes dont ils sont, après des siècles, la vivante expression. Ce qui distingue l’art chrétien, c’est qu’il est toujours inspiré par une idée ou un sentiment. C’est là, on le sait, la vie réelle de l’art. Toutes les fois que l’on s’en tient à la forme, l’œuvre peut avoir un mérite pour l’art, il n’en a pas pour l’âme. L’âme ne comprend que ce qu’elle a produit.

Ce caractère essentiel qui revit avec tant d’éclat dans la peinture, dans l’architecture, dans la sculpture, toutes les fois qu’elles sont allées demander leurs inspirations, à la religion, donne aux œuvres un mérite qui ne se borne pas à une époque et qui ne s’adresse pas à un peuple. Or, si ce fait a été reconnu hautement par les hommes qui ont imprimé, depuis le commencement du xixe siècle, une impulsion vigoureuse aux études artistiques