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conservé une place dans les traités spéciaux. La cause de cet accueil peu favorable est le jeu compliqué des appareils qui à pour conséquence un prix élevé. L’ingénieur russe Lenim, les deux mécaniciens français, Haman et Hénipel, se sont appuyés sur les principes déjà appliqués. Ils ont construit deux appareils à peu près identiques, quant à la forme, et qui ont été de la part de M. Puissant, en 1842, l’objet d’un rapport favorable à l’Académie des sciences. Ces instruments, malgré leur ingénieuse construction, ne sont pas employés par les ouvriers.

M. Valette s’est attaché à donner à son Ellipsographe un degré de simplicité tel qu’il peut facilement être accepté dans les ateliers. Il s’est appuyé sur ce principe de la théorie de l’ellipse, bien connu des géomètres : si l’on place entre deux droites rectangulaires, une ligne égale à la différence des deux demi-axes, et si on la prolonge, à partir de l’une des extrémités, d’une quantité égale au demi petit axe, le point obtenu appartiendra à l’ellipse.

Après une description détaillée de l’instrument que la Société a vu fonctionner, M. Tillol ajoute :

La simplicité dans la construction de cet appareil, l’exactitude avec laquelle il permet de tracer toutes sortes d’ellipses, lui assurent la place réservée à tout ce qui est utile. Quelques modifications heureusement entrevues, permettront sans doute aussi de l’introduire bientôt dans le dessin graphique.

Le rapport de M. Tillol est terminé par la démonstration géométrique du principe dont l’Ellipsographe de M. Valette est une heureuse application.


M. A. Combes lit ensuite une étude sur la langue Romano-Castraise.

Tout le Midi de la Gaule, avant la conquête et l’invasion, parlait le même langage. La corruption qui résulta des rapports de