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Quoique la prévoyance humaine se brise impuissante contre les phénomènes de la nature, qu’elle ne peut ni provoquer, ni arrêter, il est pourtant des cas dans lesquels des indications peuvent être utilement communiquées.

M. Tillol croit qu’il ne serait pas difficile d’établir à Castres un observatoire où des études pourraient être faites en commun. Sans doute, quelques personnes relèvent depuis plusieurs années avec un soin scrupuleux et une attention patiente, les indications du baromètre et du thermomètre. C’est quelque chose : mais ce n’est pas assez. En concentrant les efforts vers un même but, en partageant le travail, on arriverait certainement à compléter les indications de la science, pour ce qui regarde l’état ou les phénomènes atmosphériques de notre contrée. Il suffirait de peu d’instruments ; et, dans le cas où les dépenses ne pourraient pas être supportées par ceux qui mettraient leur temps à la disposition de la science, M. Tillol ne doute pas du concours et de l’aide du gouvernement pour un établissement qui répondrait si complètement à ses vues.


M. A. Combes donne lecture de la première partie d’une Étude agronomique et littéraire sur le P. Vanière, auteur du Prœdium rusticum.

Ce poème, en 16 livres, est à la fois une œuvre descriptive où la poésie conserve toute la franchise de son allure, et un traité où les méthodes d’agriculture sont indiquées, développées et jugées, de manière à offrir un double intérêt et une grande utilité. L’agriculture est une longue et quelquefois trop fidèle tradition. C’est pour ce motif, et, aussi parce que les traits de ressemblance, c’est-à-dire d’imitation, sont nombreux entre le Prœdium rusticum de Vanière, et les Georgiques de Virgile, que M. Combes remonte, dans un rapide résumé, jusqu’aux Romains.

Il commence par établir le caractère social de leur agriculture. Il l’étudie d’une manière particulière chez les auteurs qui, dans