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commencé l’impression, qui fut achevée par Jean Haussuis. L’édition en était devenue très-rare. M. Génin en a fait une publication nouvelle en 1851, d’après un exemplaire trouvé à la bibliothèque Mazarine.

La seconde grammaire a été découverte à Oxford, dans la bibliothèque Bodléienne. Écrite en 1527, pour la princesse Marie, fille de Henri VIII, plus tard reine d’Angleterre, elle fut publiée dans les années 1532 et 1533.

Ces deux grammaires, quoique fort imparfaites, ont un double mérite. Aux yeux des antiquaires, l’édition originale, fort rare, a un grand prix. Aux yeux des hommes studieux qui s’appliquent à remonter aux origines, afin de se rendre un compte exact des progrès, et de les suivre pas à pas, elles sont les deux premiers anneaux d’une chaîne qui arrive sans interruption jusqu’à nos jours, et que côtoient des modèles de toute sorte.


M. Tillol, professeur au collége, lit une note sur l’importance de la météorologie.

Cette science a été regardée trop longtemps comme uniquement spéculative. On s’en occupait pour se rendre compte des causes des phénomènes, sans songer à réunir en faisceau les divers renseignements recueillis. Il en est résulté un corps de doctrines appuyées de preuves, la découverte de plusieurs lois, une série d’observations rapprochées et comparées. On croit aujourd’hui qu’il pourrait être utile de faire à des heures déterminées, et sur plusieurs points à la fois, des études sur l’état de l’atmosphère et sur les météores qui s’y produisent. C’est dans ce but que des rapports sont transmis tous les jours à Paris, où ils sont concentrés et publiés. Il résultera incontestablement de cet ensemble d’observations, une détermination à peu près exacte, — car les accidents sont nombreux, — des conditions atmosphériques sous lesquelles se trouvent placés les différents points du territoire.