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systématiques, dont les exemples sont trop nombreux et les effets trop funestes. Les esprits sans élévation, les cœurs sans générosité, ne consentent pas facilement à reconnaître la valeur de ceux qui, placés à côté d’eux, ont su se faire une position à part. Ils ne négligent aucune occasion de les abaisser, et semblent convaincus qu’ils se donnent à eux-mêmes tout ce qu’ils enlèvent aux autres. L’envie donne ainsi la main à la vanité, et lui demande son appui.

M. Dardé, par des brochures ou des publications, a combattu cette tendance trop générale. Une conviction ardente l’anime toujours, et revit dans chacun des opuscules qu’il a transmis à la Société. Cinq de ces opuscules sont relatifs à la personne et aux ouvrages de M. Thomas-Latour, ancien juge à Toulouse ; onze concernent Sorèze, et forment des fragments détachés de cette histoire si pleine de choses et si riche en souvenirs, ou renfermant le récit et l’appréciation des faits importants qui ont signalé les dernières années de son existence, et les premières de sa restauration par une des plus grandes et des plus puissantes renommées de notre époque ; cinq sont des comptes-rendus de divers ouvrages différents de sujet, de caractère et de mérite.

Sur la proposition de M. M. de Barrau, la Société vote des remerciements à M. Dardé pour ses intéressantes communications.


La Société adopte le programme des prix à décerner en 1858.

Elle distribuera dans les premiers jours de juin :

Une médaille d’or pour la question suivante : Faire l’histoire d’une commune de l’ancienne province du Languedoc, jusqu’en 1789.

Les concurrents devront indiquer, la nature de son émancipation, en faire connaître les phases, signaler les institutions de toute nature qui se produisirent en son sein, et parcourir, en les accompagnant de quelques appréciations, en les appuyant de do-