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contestable utilité. Elles ne seront plus seulement un centre où les hommes studieux seront heureux de se réunir pour échanger leurs idées, se communiquer leurs travaux et puiser dans ce commerce intime que rendent si facile et si doux les préoccupations intellectuelles, des encouragements et des forces ; elles deviendront un levier puissant qui ne laissera debout aucun préjugé, qui ébranlera toutes les préventions, et montrera dans tout leur jour, d’importantes vérités, trop souvent méconnues par l’ignorance, ou obscurcies par de mesquines passions.

On est heureux de voir présager aux Sociétés savantes de pareilles destinées. On doit être jaloux de conquérir le droit d’avoir, dans une pareille mission, sa place et sa part. La Société littéraire et scientifique de Castres ne négligera rien pour profiter des avantages qui lui sont offerts, et maintenir ses travaux dans une voie à la fois utile et féconde.


M. Serville annonce que la pierre contenant l’inscription signalée par M. V. Canet dans la séance précédente, est à la disposition de la Société. Il propose de la faire placer, dans le mur de clôture du jardin dépendant du palais de justice. Elle serait ainsi conservée, comme dernier souvenir d’un monument considérable, non loin de l’endroit où elle avait été placée, il y a 169 ans. Elle se trouverait en vue et à l’abri de toute mutilation.

La Société adopte cette proposition. Elle charge M. Grasset de prendre les mesures nécessaires pour assurer sa prompte et complète exécution.


M. A. Plazolles, adresse à la Société deux pièces de vers.

La première est un sonnet à la Vierge. Si ce genre n’a pas aujourd’hui la vogue dont il a joui pendant une partie du xviie siècle, il n’est pourtant pas dédaigné. C’est un petit tableau dont le cadre est tracé, dont les dimensions sont déterminées rigoureu-