Page:Procès verbaux des séances de la Société littéraire et scientifique de Castres, Année 1, 1857.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 108 —

vivacité, du charme et de l’entrain d’une première inspiration. La langue patoise a un génie parfaitement marqué. Il faut rester fidèle à ses inspirations, ou se résigner à renoncer à ses richesses. Quel que soit le mérite du fond, on doit toujours, dans des vers, tenir à la forme, car elle seule peut mettre en relief les pensées et les sentiments : elle seule peut donner à la poésie cette grâce indéfinissable, cette force éclatante que l’on chercherait vainement dans un langage sans délicatesse et sans élévation.

La Société remercie M. Plazolles de son envoi.

Elle nomme une commission chargée de formuler un projet relatif à des prix qui doivent être distribués, conformément à l’art. 9 des statuts fondamentaux.

Cette commission est composée de MM. A. Combes, de Barrau, Serville, Grasset, Tillol et V. Canet.

Une seconde commission, formée de MM. de Lavalette, E. Ducros et Marignac, a pour mission de régler tout ce qui est relatif à la salle des séances et à la conservation des livres et des manuscrits.

Conformément à l’art. 13 des statuts, la Société publiera à la fin de l’année un bulletin contenant le procès-verbal de ses séances. Les secrétaires sont chargés de la rédaction et de la surveillance de cette publication.


M. V. Canet lit une note sur une inscription trouvée dans des fouilles faites à l’endroit où s’élevait autrefois le couvent des Trinitaires. Cet emplacement est occupé aujourd’hui par le palais de justice, la gendarmerie et la maison d’arrêt.

L’ordre des Trinitaires, fondé en 1199 par Saint-Jean de Matha et Félix de Valois, avait pour mission de racheter les esclaves faits par les infidèles. Il vivait d’aumônes. On ne sait pas d’une manière positive à quelle époque il s’établit à Castres. Des docu-