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Aux sentiments que vous exprimez, nous répondrons par une application constante à l’examen des projets de loi qui vont nous être présentés et par une ferme résolution d’unir nos efforts à ceux que vous avez déjà tentés pour la prospérité de notre pays.

Ces lois nouvelles dont vous venez de nous entretenir, et qui ne sont autres que celles de la France, nous les connaissons déjà ; ne nous ont-elles pas été appliquées, depuis l’établissement du Protectorat, dans tout les cas où nos intérêts étaient liés à ceux des Européens ? Nous savons qu’elles sont bonnes. En les proposant comme lois du pays, vous avez donc agi en vue de rassurer tous les intérêts, de nous élever au niveau des Européens qui vivent parmi nous, et de placer nos droits les plus précieux sous la sauvegarde des mêmes institutions.

Vous nous avez dit que le travail avait, dans ces derniers temps, pris à Tahiti un développement considérable. Cela est bien vrai, la cause doit en être attribuée à la liberté dont nous jouissons de consacrer tout notre temps à nos occupations particulières et à la certitude de retirer les fruits de nos peines.

Nous vous remercions donc de tout ce que vous avez déjà fait ; continuez-nous votre protection et vos soins. Vous avez toute notre confiance. Nous vous en donnerons la preuve en vous secondant dans les réformes qui vous sont suggérées par votre sollicitude pour tout ce qui touche aux intérêts du peuple tahitien.

Vive l’Empereur !
Vive la Reine !

Ces discours terminés, la session législative a été déclarée ouverte, au nom de S. M. l’Empereur et de la Reine Pomare, par M. le Commandant Commissaire Impérial.

À trois heures, S. M. la Reine et le Commissaire Impérial se sont retirés, et la séance a été levée.