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de parler, mais j’espère qu’à la prochaine session on prendra une décision sur celles de ces terres dont les districts n’ont plus besoin et qui ne servent à rien maintenant.

TEAATORO. — La terre sur laquelle est construit le temple d’Arue appartient à la Reine. Elle ne l’a jamais donnée. Elle l’a seulement prêtée au district pour y bâtir un temple. C’est une propriété qui ne fait pas partie des terres dont M. le délégué du gouvernement vient de parler.

LE DÉLÉGUÉ DU GOUVERNEMENT. — Peu importe. Du moment que le district en use comme d’une propriété communale, le conseil doit en avoir soin tout aussi bien que du temple qu’elle porte, et veiller à sa conservation. Tel est du moins mon avis. Mais ceci sort de la question qui nous occupe. Il s’agit des propriétés communales et non point des terrains que tel ou tel a pu prêter.

TEMATUA. — À Vairao, le district a fait choix d’un terrain pour y bâtir un temple, et le propriétaire de ce terrain l’a donné pour cet usage.

TEAATORO. — C’est différent. La terre dont je parlais n’a point été donnée, mais seulement prêtée.

LE DÉLÉGUÉ DU GOUVERNEMENT. — Je répète que cela n’a point rapport à la question posée. Il s’agit de savoir si les conseils des districts auront oui ou non la surveillance et l’administration des propriétés communales. Des membres de l’Assemblée parlent de terres prêtées ; nous n’avons pas à nous occuper de cela. D’autres revendiquent des terrains déclarés propriétés communales en 1851 ; cela, je le répète, est encore en dehors de la question.

Je n’ai point donné à entendre que le gouvernement considérât cette prise de possession comme un acte de justice. Dépouiller de leurs biens des gens qui les ont prêtés volontairement, cela est excessif. Mais quelles sont ces terres ? ou sont-elles situées ? entre les mains de qui sont la plupart d’entre elles ? Je l’ignore, vous aussi, et nous ne pouvons conséquemment discuter là-dessus en toute connaissance de cause. Tenons-nous en donc à la loi telle qu’elle est, et s’il y a lieu de la modifier, remettons cela à la prochaine session de l’Assemblée. Je reviens à la question. Les conseils des districts seront-ils ou ne seront-ils pas chargés de la surveillance et de l’administration des propriétés communales, telles qu’elles se comportent ?

METUAARO. — Je désire que les conseils des districts soient chargés de la conservation de ces propriétés jusqu’à ce que la loi soit changée. Cela est sage.

LE PRÉSIDENT. — Allons aux voix.

Le paragraphe 5 est adopté sans autre discussion.

« 6° D’assurer l’exécution des mesures prises pour que les enfants suivent régulièrement les écoles ;

« 7° De proposer au gouvernement les améliorations qu’ils jugeraient utiles dans l’intérêt des habitants du district ;