Page:Procès verbaux de l’assemblée législative des États du protectorat des Îles de la Société et dépendances - Session de 1866.djvu/10

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 6 —

sagesse et à votre sollicitude pour les intérêts que vous représentez ici.

Mais si de grandes choses se sont déjà accomplies, des travaux importants sont en voie d’exécution ou d’élaboration. Une ordonnance sur l’état-civil, que je signai à Moorea le 17 janvier dernier, est le complément naturel de cette loi du il mars 1852, qui a préparé l’établissement de la famille parmi nous. L’établissement de la famille se lie intimement à celui de la propriété — ne l’oubliez pas.

Que votre concours soit donc assuré à l’exécution de cet important travail, destiné à satisfaire vos sentiments naturels d’affection et à sauvegarder vos propriétés et vos intérêts matériels.

Toutes ces mesures, jointes aux efforts des instituteurs auxquels je témoigne ici mon entière satisfaction, jointes aussi au goût pour l’instruction que je vois avec plaisir, grâce à leurs efforts, se développer de plus en plus dans la jeunesse tahitienne, ne peuvent manquer d’élever le niveau moral de la population, et d’augmenter son bien-être.

Je termine, Messieurs les Députés, en appelant la bénédiction de Dieu sur mon peuple et sur son auguste protecteur. Puisse la Providence vous inspirer de sa sagesse et de ses lumières dans vos délibérations !




Discours de M. le Commandant Commissaire Impérial.


Représentants de populations du Protectorat,

La solennité qui vous réunit dans cette enceinte sera une des plus marquantes dans l’histoire de votre pays par les lois que vous allez être appelés à voter.

À ce point de vue, je suis heureux d’y présider.

Vous venez d’entendre les paroles de votre Reine ; écoutez aussi les miennes.

En vous rappelant le passé que vous ne sauriez regretter, en vous parlant du présent qui vous assure la tranquillité, la justice et la liberté, je vous montrerai l’avenir qui est ouvert à tous.

Dès mon arrivée, je n’ai pas tardé à voir que les lois qui vous astreignaient à une foule de travaux publics étaient une entrave au