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M. Selmersheim, qui présidait cette délégation, me charge do vous transmettre, Monsieur le Directeur, le vœu émis par elle ainsi que les remerciements de la Commission du Vieux Paris pour la délicate attention de M. le Commissaire général et, de vous-même, en cette circonstance.

Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, l’assurance do mes sentiments respectueux et dévoués.

Lucien Lambeau,

Secrétaire de la Commission du Vieux Paris.»

M, Ch. Sellier dit, qu’en ce qui concerne le musée Carnavalet, il n’a pas été possible d’obtenir le petit motif en terre cuite qui avait été retenu par la délégation. La raison donnée est qu’il fait partie d’un ensemble qui, privé de cet ornement, serait devenu sans emploi.

Il annonce que M. Formigé, architecte des Promenades, a été chargé de réinstaller les autres décorations choisies.

M. le Président pense qu’il serait bon de demander à M. Formigé à quel endroit il compte réinstaller les motifs en question.

M. Selmersheim dit que la délégation avait désigné le square de l’École polytechnique.

M. Lucien Lambeau répond qu’il résulte de renseignements, ultérieurement fournis, que la surface du mur ne le permet pas.

La Commission décide qu’il sera demandé un rapport à M. Formigé.

10. — Conservation d’une portion de l’aqueduc romain d’Arcueil.

M. Alfred Lamouroux donne lecture de la lettre ci-après :

A M. le Président de la Commission du Vieux Paris.

Paris, le 17 mai 1899.

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de vous informer que, sur la demande de M. Sellier, j’ai fait dégager une portion de l’aqueduc romain d’Arcueil découvert dans la fouille de l’aqueduc du Loing et du Lunain.

" Je vous serais très obligé de faire connaître à M. Barlat, conducteur des Ponts et

chaussées, à Arcueil, quel jour il pourra faire déposer ce bloc de maçonnerie au musée Carnavalet et par quelle porte il faudra le faire entrer.

Le fragment d’aqueduc pèse deux tonnes environ et mesure un mètre de longueur.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de tout mon dévouement.

Babinet, »

M. le Président demande si le nécessaire a été fait pour le transport de ce vestige.

M.Charles Sellier répond qu’il est au musée Carnavalet depuis quelques jours.

Les remerciements de la Commission seront adressés à M, Babinet, ingénieur en chef des Ponts et chaussées.

11, — Renvoi au Comité des inscriptions parisiennes d’une communication relative à la mention du lieu de naissance sur les plaques commémoratives. — Observations relatives à la mise en état de propreté des plaques commémoratives

M. Alfred Lamouroux donne connaissance de la lettre ci-après :

Paris, le 14 mai 1809.

Monsieur le Président,

Dans la séance du 10 novembre 1898, vous avez donné lecture à la Commission du Vieux Paris d’une lettre que je vous ai écrite pour réclamer contre l’oubli du lieu de naissance de J. de La Fontaine (Château-Thierry) sur la plaque commémorative placée au n° 63 de la rue Jean-Jacques-Rousseau.

Vous avez répondu que « la jurisprudence de la Commission des inscriptions parisiennes est de ne pas mettre les lieux de naissance quand il s’agit de personnes nées en dehors de Paris ». A quoi M. Le Vayer a répondu que ce n’est pas une règle absolue.

M. Ch. Normand a ajouté que la maison natale de La Fontaine existe encore à Château-Thierry.

Non seulement cette maison existe, mais elle a été rachetée par souscription et a été donnée à la ville de Château-Thierry (en 1877) qui y a installé la bibliothèque de la ville, un petit musée et où se tiennent les réunions de la Société d’histoire locale.