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la rue Saint-Martin, on a trouvé, à 4 m. 25 c. de profondeur, dans les remblais, une base de colonne moulurée, à huit pans, du xve siècle, de 0 m. 47 c. de diamètre sur 0 m. 25 c. de hauteur. Cette base de colonne a été transportée au musée Carnavalet.
3° Débris de cercueils mérovingiens.
Rue de l’Echaudé, en creusant des fouilles pour la construction d’un égout, on a rencontré, sur un parcours compris entre le milieu du n° 33 et la mitoyenneté des nos 27 et 29, une certaine quantité d’ossements humains, sans aucune trace de cercueils. Vis-àvis le n° 23 de la même rue, les terrassiers ont coupé, à 2 m. 50 c. de profondeur, la tête d’un cercueil eu plâtre orienté vers le nord-est. Il devient, évident que le premier cimetière de l’église de Saint-Germain-des-Prés devait s’étendre jusqu’en ces parages, où furent, beaucoup plus tard, percées les rues qui les traversent, à présent. En 1388, la rue de l’Echaudé était connue sous le nom de Chemin sur le fossé de l’abbaye. La. partie de cette rue comprise entre la rue Jacob et le boulevard Saint—Germain ne fut ouverte que vers la fin du xviie siècle. Quant au vocable de la rue de l’Echaudé, il ne faut pas croire qu’il provient d’une enseigne de pâtissier. On nommait autrefois échaudé un îlot de maisons donnant sur trois rues ; or, cette forme triangulaire était celle du gâteau qu’on appelle encore échaudé, et la rue de l’Echaudé longeait justement l’îlot triangulaire qu’entouraient sur ses deux autres côtés la rue de Seine et la rue du Colombier (aujourd’hui rue Jacob).
Vers la mitoyenneté des nos 5 et 7 du passage de la Petite-Boucherie, on a exhumé à 1 m. 20 c. de profondeur un panneau de tète de cercueil en plâtre, orné d’une rosace, qui est aussi de l’époque mérovingienne. Ce débris a été transporté au musée Carnavalet.
L’ouverture du passage de la Petite-Boucherie date du même temps que la rue de l’Echaudé, et doit son nom à la rue des Boucheries, absorbée de nos jours par le boulevard Saint-Germain.
4° Fouilles du chemin de fer d’Orléans.
Au quai de Montebello, on a retrouvé les traces de la voûte du chenal qui passait sous les bâtiments annexes de l’ancien Hôtel-Dieu, dont il a été fait mention à la dernière séance.
On a trouvé dans les remblais, vers le Pont-au-Double, un fragment de meneau en
pierre du XIIIe siècle, avec sa colonnette tronquée et son chapiteau à crochets.
Vers le Petit-Pont, on a fini de dégager les vestiges de la demi-tour du Petit-Châtelet, précédemment rencontrés.
5° Fragment de la rigole romaine d’Arcueil.
Dans les fouilles de fondations exécutées pour la construction d’une maison particulière, à l’angle nord-est des rues du Couëdic et d’Alembert, on a mis à découvert un fragment de la rigole romaine qui amenait, au temps de l’empereur Julien, les eaux de Rungis au palais des Thermes. Ce fragment est en tous points conforme comme dimensions, nature de matériaux et mode de construction, aux fragments rencontrés précédemment rue Saint-Jacques, vers les rues Royer-Collard et Malebranche ; plan et altitude en ont été relevés par les soins du service de l’Inspection des carrières. »
32. — Plaque d’inscription funéraire d’Adrienne Lecouvreur.
M. Georges Gain informe la Commission que, ayant été avisé qu’une plaque d’inscription funéraire se rapportant à Adrienne Lecouvreur se trouvait actuellement reléguée dans les combles de l’hôtel situé au n° 115 de la rue de Grenelle et appartenant à M. le comte de Jouvencel, il écrivit immédiatement au propriétaire pour lui demander s’il voudrait bien faire abandon de cet intéressant objet au musée Carnavalet.
M. de Jouvencel vient de répondre qu’il possède, en effet, une plaque d’inscription, concernant, sans aucun doute, Adrienne Lecouvreur, bien que son nom n’y figure pas. Cette plaque a été, dit-il, vendue avec la maison où elle se trouvait, comme étant immeuble par destination, et a été ainsi transmise sans interruption de l’un à l’autre des propriétaires successifs de l’immeuble du n° 115 de la rue de Grenelle ; il la conserve avec soin et, malgré tout le désir qu’il a d’être agréable au conservateur du musée Carnavalet, il préfère ne pas s’en dessaisir.
Les termes si formels de cette réponse ne permettent donc pas d’insister sur le désir de voir l’objet en question figurer parmi les collections historiques de la ville de Paris. Peutêtre obtiendra-t-on, tout au plus, l’autorisation de faire prendre un moulage de l’inscription,