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qu’elle ne puisse être réédifiée dans l’église, à portée de la vue des visiteurs.

Il propose, en conséquence, que des négociations dans ce sens soient entamées avec la fabrique de cette église.

Adopté.

Le même membre termine en disant que deux autres monuments funéraires de plus petite dimension, et plus mutilés encore, gisent dans la poussière, à côté de la plaque d’Audrant.

21. — Transmission des décisions prises par la Commission au cours de la séance du 4 mai 1899.

M. le Président fait connaître à la Commission que les décisions prises à la dernière séance ont été transmises de la façon suivante par M. Lucien Lambeau, l’un des secrétaires de la Commission :

A M. le Président de la 3° Commission du Conseil municipal, un vœu relatif aux anciens noms des rues ;

A M. le Président do la 4e Commission du Conseil municipal, un vœu tendant à réserver, pour les écoles professionnelles Diderot et Boulle, des matériaux artistiques (fer et bois) à provenir des expropriations de la Ville.

A M. le Directeur des services municipaux d’Architecture :

1° L’adoption d’une proposition tendant à l’exposition des travaux de la Commission à l’Exposition universelle de 1900 ;

2° Le vœu relatif à l’utilisation, pour les services de la Ville, de la maison dite de la Reine-Blanche :

3° La décision relative au transfert au musée Carnavalet de matériaux à provenir de l’expropriation de la rue Dante ;

4° La communication de M. Laugier au sujet de la violation de la réserve dont sont frappés les immeubles de la place Vendôme.

A M. le Directeur des Affaires municipales : Le vœu tendant à la cession gratuite d’une

cuve baptismale hors d’usage et d’une grille

provenant de Saint-Sulpice.

A M. le Directeur de l’Assistance publique :

Le vœu relatif à deux plaques apposées sur les murs de l’hôpital Trousseau.

A MM. Foulon, secrétaire général de la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest,

Eug. Toulouse, J. Boulogne, Plancouard et Brichet, les remerciements de la Commission pour hommages, dons ou communications divers.

A M. Fillot, le refus d’acquisition d’un dessin.

A M. G. Cain, conservateur du musée Carnavalet, les décisions concernant son service.

22. — Visite de l’hôtel de Luynes.

M. Gosselin-Lenôtre dit qu’ayant appris que l’hôtel de Luynes était menacé de démolition, pour raisons personnelles au propriétaire actuel, il y a conduit la délégation qui visitait les vestiges de l’abbaye Saint-Germaindes-Prés, afin de faire constater l’état actuel de cette magnifique résidence.

Les appartements du premier étage sont inoccupés pour le moment ; les salles en sont vastes et décorées avec un grand luxe. L’on y remarque deux superbes peintures d’Hubert Robert de dimensions exceptionnelles et de belles tapisseries.

Mais la merveille de l’hôtel est le grand escalier. Voici ce qu’en dit Thierry (1787) :

L’escalier vaste et beau a été peint, en architecture par Brunetti. Cette architecture est égayée par des figures dans diverses attitudes, placées dans les entrecolonnements ; elles semblent occupées à regarder ce qui se passe dans l’escalier ».

Il faut lire la description que donne Thierry de l’hôtel de Luynes. Il en attribue la construction à l’architecte Le Muet, qui l’éleva pour Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse.

M. Selmersheim ajoute que l’escalier est très intéressant ; les peintures sont très bien conservées. Il y aurait lieu de profiter des bonnes dispositions du propriétaire actuel pour prendre des vues de l’ensemble de l’escalier et pour faire exécuter, par un artiste éprouvé, des reproductions des trois peintures sur plâtre qui, en bon état maintenant, pourraient se détériorer et disparaître.

Ce genre de reproductions ne peut être fait dans de bonnes conditions que par un spécialiste ; le service des Monuments historiques confie ces travaux à, M. Ypermann, qui les exécute avec beaucoup de soin et de conscience.

La 1re Sous-commission propose qu’il soit