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30. — Demande de réimpression, sur papier calque, du plan de Verniquet.
M. G. Cain signale à la Commission combien il serait intéressant pour ses membres de posséder des parties séparées du plan de Verniquet correspondant aux vingt planches de l’atlas actuel des vingt arrondissements de Paris. Il demande s’il ne serait pas possible d’étudier la réalisation de ce voeu.
M. Alfred Lamouroux dit que ce document serait, en effet, très utile aux membres de la Commission, mais, en raison du crédit nécessaire à cet achat, il demande le renvoi de la proposition à la Commission de permanence.
Le renvoi est prononcé.
31. — Reproduction, par la photographie, de motifs architecturaux décorant d’anciennes maisons de Paris.
M. Lucien Lambeau propose la reproduction, par la photographie, des motifs ciaprès destinés au portefeuille ornemental des anciennes maisons parisiennes :
Rue des Bourdonnais, 34. — Au fond de la cour, à droite, reproduire le péristyle d’un escalier monumental en pierre de l’époque Louis XVI.
Cet escalier, d’une imposante grandeur, est orné d’une rampe en fer d’un travail solide, très soigné, et ayant le caractère sobre et sévère de cette époque. Les départs de la rampe sont d’un dessin particulièrement intéressant.
La reproduction devrait être prise d’un peu loin, afin de comprendre l’ensemble du péristyle et de la rampe.
Rue Saint-Honoré, 54. — Reproduire le balcon en fer forgé de style Louis XIV formant le coin de la rue Saint-Honoré et de la rue des Prouvaires. Ce beau travail de ferronnerie, qui est d’un développement assez considérable, donne accès à quatre fenêtres sur la rue Saint-Honoré et à quatre fenêtres sur celle des Prouvaires. Il s’arrondit en plusieurs encorbellements du plus heureux effet.
Sa ferronnerie est conçue d’après un luxueux dessin de style Louis XIV et sa construction exécutée en forts matériaux avec médaillons contenant d’importants motifs en fer plein.
Tout ce curieux et solennel travail en fer forgé est soutenu, au-dessus de la boutique du pharmacien, par un certain nombre de consoles sculptées, réunies par groupes de deux et de trois, de distance en distance, et qui contribuent à donner à cet ensemble un réel intérêt.
La reproduction devrait être prise du coin de la rue du Roule afin d’y comprendre les deux faces du balcon.
Quai des Célestins, n° 42. — Reproduire le premier étage de la maison comportant un balcon de style Louis XVI, soutenu par six consoles à cannelures et à guirlandes du plus pur modèle de cette époque.
La ferronnerie du balcon est intéressante en ce sens qu’elle est d’un dessin plus compact et plus serré que celui des balcons et appuis de fenêtres construits durant cette époque.
La reproduction devra comprendre les trois fenêtres donnant sur le balcon, et cela, en raison de l’intérêt que présente celle du milieu, qui est surmontée d’une corniche sculptée reliée par une importante guirlande de fleurs d’un travail très fouillé.
Rue Charlemagne, n° 25. — Il serait intéressant de reproduire par la photographie la porte de cette belle construction du XVIIIe siècle.
Cette porte, de dimension restreinte et qui n’est pas une porte cochère, est ornée, dans son tympan en ébrasure, d’un beau motif sculpté de style Louis XVI. Ce motif comporte une console canelée décorée dans son milieu d’une tête de lion à relief saillant et de laquelle deux fortes guirlandes de fleurs et fruits s’échappent et s’arrondissent d’une façon gracieuse. Deux consoles canelées à pommes de pin surmontent cette porte et en complètent l’harmonie. Cet ensemble de beau style, et qui a heureusement échappé au badigeonnage trop commun aux anciennes façades, est entourée d’une décoration de refend.
Rue du Petit-Pont, n° 10. — Une haute façade du xviiie siècle est ornée d’un balcon d’une grande allure et de somptueuses proportions. Ce balcon, en fer forgé d’un beau dessin, affecte une forme cintrée d’un gracieux effet. Il est supporté par un plateau de pierre à moulures, supporté par deux puissantes consoles décorées de têtes et de peaux de lion.